« … Personnage suffisant, hautain de l’entourage cinématographique frankensteinien (The Bride of Frankenstein, 1935) à la recherche de l’interdit. Philosophe, alchimiste, il crée des êtres miniatures et les moissonne avec plaisir. Ses créatures expérimentales témoignent de sa vision, de ses attentes envers l’univers… terrain de jeu à la grandeur de sa convoitise.

Praetorius… c’est la pensée, symbole de l’emprise des normes établies et admises par la société, en pleine manipulation du corps et de l’univers.

Praetorius… prend forme dans la routine souvent insensée du quotidien. De la cuisine au salon, tout en passant par la salle de bain et les différentes chambres, des êtres humains (chairs et esprit parasitaire sous forme d’épine dorsale) esseulés, asexués, s’adonnent, se déchirent à travers une douzaine de toiles grand format, peints aux doigts, où le quotidien, ses gestes et ses lieux finissent par se révéler artificiels et emprisonnants.

Praetorius… c’est l’acceptation de ce que nous sommes vraiment… des êtres de chair en mouvement et ça malgré la pensée qui y voit source de différence. »

– Serge Larocque