Philippe Caron Lefebvre
C’est comme croquer dans un Carolina Reaper
Dans le cadre de l’exposition accompagnée d’une résidence à l’Écart, Philippe Caron Lefebvre met en scène une documentation et des œuvres issues de ses recherches sur l’esthétique du pic. Ce projet s’intéresse de manière encyclopédique à la variété d’images et d’objets piquants qui occupent ce monde. En effet, le pic se retrouve dans une multitude de champs de connaissance, avec les cactus et les animaux munis d’épines, les armes médiévales, la culture punk, les tatouages, les créatures mythologiques ou les fluctuations graphiques du marché économique. Assurément, le pic est une réaction à son environnement. Observer des pointes peut provoquer un sentiment de peur ou de danger, mais ceux-ci ont le potentiel d’évoquer des idées de protection et de pouvoir. L’artiste questionne l’engouement grandissant pour ce type d’iconographie, à travers les cultures alternatives, l’architecture hostile et l’histoire de l’art.
Philippe Caron Lefebvre est un artiste canadien multidisciplinaire spécialisé en sculpture et en installation. Ses recherches portent attention à la vie de la faune et de la flore à travers la morphologie des espèces, à l’influence de la science-fiction sur notre culture occidentale et aux enjeux matériels de la sculpture. Ses œuvres préconisent l’expérimentation, l’interprétation et spéculent sur notre avenir en interrogeant notre perception de la réalité. Il veut créer des sensations et enchanter le spectateur, comme dans la rencontre entre un papillon de nuit et une source de lumière.
Originaire de Saint-Sauveur dans les Laurentides, Philippe Caron Lefebvre vit et travaille à Montréal. Il détient un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’UQÀM et une maitrise en sculpture de l’Université Concordia. L’artiste a participé à de nombreuses résidences, notamment en Autriche, en France, aux États-Unis, au Canada, au Japon et au Mexique, et a présenté ses œuvres dans le cadre d’expositions individuelles et collectives en Amérique du Nord, en Angleterre et au Japon. En 2021, il est semi-finaliste au Prix Pierre Ayot. Il est récipiendaire de plusieurs bourses du Conseil des Arts et Lettres du Québec et du Conseil des Arts du Canada, de la Bourse Plein-Sud et de la Bourse du Musée d’Art Contemporain des Laurentides.