Nous choisissons souvent de ne raconter qu’un aspect d’une histoire et cela engendre inévitablement une distorsion de la réalité. En associant des visages à des images, fortes de sens, de l’imaginaire collectif, je tente d’influencer le spectateur dans sa lecture de l’œuvre en lui imposant mon point de vue sur le monde qui m’entoure, par un témoignage chargé de subjectivité.

Je propose de raconter des gens et de transcender, en peinture, l’idée du potin, omniprésent dans nos expériences relationnelles. J’élabore chaque tableau en empruntant le parcours évolutif d’un potin, lequel voyage et se transforme, dégradant ou magnifiant l’image de quelqu’un. J’impose ainsi ma perception des choses et des gens, et ce, tant dans la manière de représenter les images que je choisis d’associer que dans ma façon de traiter la peinture.

Chacune des compositions constitue, en quelque sorte, la photographie d’une histoire qui, fatalement, ne pourra évoluer au-delà du niveau auquel je l’ai personnellement transformée.