En investissant le Saloon, je désire d’abord créer un univers intime qui se dévoilera au fil des jours avec le passage des passants. La vitrine jouera le rôle d’une peau qui d’abord sépare le monde intérieur de l’extérieur. Dans un premier temps, un « non lieu » sera aménagé. Cet environnement évoluera à travers une série de gestes performatifs intuitifs qui serviront à intégrer des objets à l’intérieur de rituels. La manipulation inédite des objets, le corps dans l’espace et la juxtaposition de ces corps et de ces objets créent les symboliques constitutives d’un discours à explorer. D’ailleurs le fil, toujours présent, évoquera la vie qui défile.

Sensible au passage des gens dans la rue, tranquillement je gratterai leur silhouette, afin que l’intérieur et l’extérieur s’apprivoisent mutuellement. Le fil se tissera et les passants deviendront ainsi voyeurs d’un monde qui peut-être fera écho en eux? Je propose donc, lors de cette résidence à l’Écart, un jeu de transfert, de reflet et d’échange, afin de provoquer la rencontre et créer une résonance chez l’autre.