Stéphanie Matte
La forêt qui n’appartenait à personne
La forêt qui n’appartenait à personne nous immerge dans les bois de l’enfance de Stéphanie Matte, monde onirique en constante mouvance. À travers la récurrence de ses passages dans ce lieu fantasmé de l’Abitibi-Ouest, elle analyse depuis plus de vingt-cinq ans la multiplicité des éléments naturels et construits qui jalonnent cette forêt, créant à chaque fois un récit singulier et donnant une vision en marge de la forêt littérale. Composée de photographies, de croquis et de textes dépeignant les rêves de l’artiste, cette installation nous convie dans l’intimité d’une constellation de songes. La transformation inépuisable générée par les épisodes vécus dans cet univers immatériel expose la conjoncture des espaces et des récits.
Guidée par ses sens, l’artiste tente d’être au diapason de ce que le monde extérieur lui offre. En perpétuelle quête d’ouverture, c’est par la rencontre d’autrui que les idées émergent et que de petites épiphanies deviennent matière sensible. Assemblage de récits, phénomènes et souvenirs d’expériences esthétiques sont les inspirations premières de ses œuvres. Cet ensemble sera ensuite remodelé bâtissant ainsi une œuvre picturale épanouie de son processus créatif.
(Texte de Janie Lapierre)
Stéphanie Matte vit et travaille à Rouyn-Noranda. Elle a complété un baccalauréat en arts visuels à l’Université Laval en 2007, avec profil international à l’École supérieure des beaux-arts de Marseille, ainsi qu’une maitrise en arts visuels à l’Université Laval en 2019. Son travail a été présenté à L’Écart (Rouyn-Noranda), au centre d’exposition d’Amos et au centre d’exposition du Rift (Ville-Marie); ainsi que lors de plusieurs expositions collectives au Québec, en France et au Brésil. Elle a bénéficié du soutien du CALQ en 2008, 2012, 2014 et 2017 pour différents projets de recherche et création; ainsi que du support de la SODEC en 2013 et de Première Ovation en 2017 et 2018. Elle a participé au programme de résidences d’artistes du centre Est-Nord-Est à l’été 2017.