Serge Larocque
Finley en fugue majeure
« Avec un recul sur l’ensemble de ma production, je découvre que ma passion de relater des histoires incongrues, de mettre en scène des situations quasi réelles, a toujours été présente. Mes expériences en peinture (composition de couleurs, des personnages grotesques prenant vie dans des espaces éclatés) servaient à raconter l’histoire du corps, de sa relation avec l’esprit et le regard de la société qui le poussait vers une mutation basée sur l’interprétation. Graduellement, la peinture a fait place au texte et celui-ci à la mise en scène.
J’aime mentir, j’aime berner… Mais j’aime surtout que l’on découvre que l’on se fait avoir, que nous avons été, à notre insu, participant d’une supercherie. »
Pour son séjour en résidence, Serge Larocque propose le projet de fiction Finley en fugue majeure. Ce projet se veut une « installation mensongère » dont l’espace de création est tout Rouyn-Noranda : son quotidien, ses rues, ses habitants. Il s’agit premièrement d’un récit relatant la fugue d’un adolescent, Finley, en pleine crise d’identité. Parallèlement, un anthropologue et les parents de l’adolescent partent à sa recherche. Drame familial joué en plein Rouyn-Noranda. Si, au premier regard, tout peut sembler anodin, quelques éléments « fantastiques » viennent embrouiller le déroulement du récit. Finley et ses parents sont de petites créatures humanoïdes, ne mesurant pas plus de 30 cm, vivant dans notre univers, mais dans un espace temps décalé d’une demi-seconde. Impossible pour nous de les voir et pour eux de nous rencontrer. Finley en fugue majeure se veut la suite d’un projet semblable, L’odyssée de Finley, réalisé à l’été 2002, à Ville-Marie.
Serge Larocque vit et travaille à Val-d’Or. Il explore depuis quelques années dans ses projets artistiques la notion de fiction. Le réel face au virtuel. Le vrai face au mensonge. Il crée des événements fictifs et tente de les rendre plausibles dans notre réalité. Bachelier en arts plastiques de l’UQAT, il a présenté plusieurs projets au Centre d’exposition de Val-d’Or, à celui d’Amos et de Rouyn-Noranda. Il a participé en 2001 au projet réseau 555 instigué par le CAAVAT.