Roberto Santaguida
Osisko Tracks
Roberto Santaguida a d’abord posé l’objectif de sa caméra sur son propre quotidien. Quand il n’a plus rien eu à dire, il l’a tourné vers les autres, mais quelque chose manquait, comme une sensation d’engagement insuffisant, une impression de prendre sans donner en retour. Il a fallu passer à la suite logique des choses : le partage. En offrant des ateliers de création documentaire et en collaborant avec les membres de différentes communautés, Roberto souhaite créer des espaces inclusifs où les participant·e·s, peu importe leur parcours, se sentent en sécurité, accepté·e·s et libres d’échanger sans contrainte. En se liant aux membres de groupes trop souvent ignorés pour leur donner une voix dans l’espace public et déconstruire les stéréotypes, l’artiste croit avoir enfin atteint le plus haut niveau de satisfaction dans son rapport à sa discipline.
Pendant son passage à Rouyn-Noranda, Roberto compte réaliser une installation à partir de films documentaires réalisés avec un groupe d’étudiant.e.s du Centre Élizabeth-Bruyère. Si la création cinématographique pose effectivement les bases du processus, elle sert surtout de prétexte pour la recherche de nouveaux langages et la mise en œuvre d’une zone à l’écart du jugement et des exigences, où prévalent le plaisir et l’inclusion. Dans la mise en commun des savoirs et des expériences, Roberto trouve une voie vers la connexion avec l’autre et vers la guérison des blessures du passé.
Avec la collaboration de : Roman Audet, Jordan Audette-Dion, Carol-Anne Bolduc, Jérémie Bonenfant, William Caya, Aïsha Gagnon, Tommy Lajeunesse, Maude Lamontagne, Vincent-Gabriel Lauzon, Sébastien Lavoie, Joshua L. Lefebvre, Alexandre Léveillé, Yhann-Olivier Loiseau-Gousse, Ann-Sophie Marcoux, Thomas Martin, Janina Massicotte, Magalie Perreault, Lana Taktak et Imane Trudel.
Texte de Gabrielle Izaguirré-Falardeau
Depuis la fin de ses études en production cinématographique à l’Université Concordia, les films et vidéos de Roberto Santaguida ont été montrés dans plus de 400 festivals à l’international, incluant le Tampere Film Festival (Finlande), le Festival international du film documentaire de Copenhague (Danemark), le Festival d’art contemporain Sesc_Videobrasil (Brésil), le Flicker Rhode Island International Film Festival (États-Unis), le transmediale (Allemagne) et le festival Message to Man (Russie). Il a également participé à des résidences d’artistes dans de nombreux pays, notamment en Iran, en Roumanie, en Allemagne, en Norvège et en Australie. Roberto est le récipiendaire de la K.M. Hunter Artist Award et d’une bourse de l’Akademie Schloss Solitude en Allemagne.