Mélanie Bédard
ÉDEN, soins palliatifs
Basée sur le parallèle entre la nature et la culture, la démarche de cette artiste s’inspire particulièrement des jardins, des plantes, de l’urbanisme et des catastrophes écologiques. Ainsi ses recherches plastiques rendent-elles compte tant de la civilisation et de ses paradoxes (construire, abandonner, déconstruire, reconstruire) que du sujet humain, spectateur sensible et acteur dans son environnement.
Sans faire un éloge mélancolique de la nature ou prendre part à une défense écologique de l’environnement, elle les explore et en saisit des bribes. Par ses œuvres, elle souligne les tensions que l’activité humaine y génère.
Avec cette installation, Mélanie Bédard crée un espace serre dans lequel nous sommes invités à pénétrer : un couloir de lumière qui regroupe une trentaine d’images couleurs et menant à une projection au sol autour de laquelle sont disposées des plantes qui n’ont rien de naturel. L’artiste poursuit ainsi ses recherches et réflexions sur le parallèle nature/culture en interrogeant la multitude d’accessoires, d’expériences et de constructions édifiées par l’être humain afin que l’individu puisse s’adapter, voire s’épanouir, dans son environnement. Par cet univers sensoriel insolite, ce paysage qui témoigne de la nature tout en nous y éloignant, elle interroge notre nature, nos actions, nos conditions d’existence.
Mélanie Bédard vit à Québec. Elle est membre active et travaille à La Bande Vidéo depuis 3 ans. Elle a obtenu un baccalauréat en arts visuels à l’Université Laval, complété par un séjour à l’École des Beaux-Arts de Marseille en 2001. Son travail a été présenté chez Rouje arts et événements, à l’Espace F, à Caravansérail, à l’Atelier Silex, au collectif Regart, et dans le cadre de différents événements et festivals de Québec, Montréal, Marseille, Paris et Berlin.