Saison 2006–07

Martine Dolbec

Terres rouges

Exposition 23.02–25.03.07
 
 
 

Martine Dolbec crée des environnements artificiels qui viennent s’intégrer aux dimensions architecturales d’un lieu. Pour le projet Terres rouges, nous découvrons un micro-territoire (que nous supposerions issu de pigments rouges) conçus à partir de monticules de sable et de fils de laine rouge. Les zones qui composent cet environnement sont des constructions semblables à celles des formations naturelles : des phénomènes de discontinuité qui surviennent à travers des mouvements stables, faisant naître la rencontre, les accidents; des obstacles plus ou moins grands qui transforment à différents degrés la constitution d’un corps qui évoluait à travers une apparente continuité.

Ces dispositions d’éléments créent un jeu de syntaxe spatiale que l’artiste nomme territoire narratif : une forme d’écriture terrestre puisque le sol constitue un trait essentiel de ces territoires. Cette forme d’écriture s’élabore dans le même esprit que les constructions que l’enfant s’emploie à recréer (pâtés de sable, maisonnettes ou autres constructions disposées à travers une aire de jeu). De ce parallèle survient l’écriture du conte car l’observation, dans cet esprit, de ces micro-territoires nous introduit à une forme d’intrigue. Celle-ci relève de l’action du spectateur qui observe ces lieux comme il observerait des insectes au sol ou d’autres univers microscopiques. Ce monde artificiel se présente ainsi à nous selon les différents points de vue que nous nous faisons de ce paysage. Ces terres rouges inspirent autant l’érotisme qu’un ailleurs se situant dans un autre univers.

Martine Dolbec vit et travaille à Québec. Elle accomplit d’abord des études en théâtre et en cinéma puis obtient un baccalauréat (2002) et une maîtrise (2005) en arts visuels de l’Université Laval. En 2005, elle présente des expositions individuelles à la Galerie des arts visuels de l’Université Laval, à la Galerie du Nouvel Ontario et à Caravansérail. Elle participe à des expositions collectives, dont Narration Damnation en 2005, à la Maison de la culture Côte-des-Neiges et Temporalité intemporelle en 2006, à Praxis art actuel.