Le 25e de l’Écart
Expositions, résidences, laboratoires, table ronde, cabaret
L’Écart a été fondé par un groupe d’artistes visionnaires qui voulaient susciter la diffusion et la production en art actuel dans notre région. Peu à peu, le centre s’est développé et a présenté des expositions, des résidences et des évènements favorisant la recherche en arts visuels tout en s’ouvrant à l’interdisciplinarité.
Citons, par exemple, le projet 555 cinq villes, cinq artistes et cinq lieux; actions servies sur fenêtres qui, en 2001, reliait sur Internet virtuellement 5 artistes en action dans les 5 MRC, les grands symposiums d’art contemporain réalisés par les centres d’exposition de la région en collaboration avec l’Écart, le défi d’une manifestation d’art actuel itinérante TRAFIC inter/nationale en 2005, un festival de performance qui se transforme en performatif ou même des fêtes de Noël paranormales qu’on appelait Paranoël.
Peu de nos membres et artistes connaissent l’importance du rôle que le photographe François Ruph a joué dans la fondation du Conseil des artistes en arts visuels de l’Abitibi-Témiscamingue (CAAVAT), regroupement qui a créé l’Écart. Comme disait Marthe Julien dans un article paru dans le revue Inter à propos du 10e anniversaire de l’Écart:
« Par un beau dimanche d’automne, un artiste-rêveur-humaniste-barbu invite la gang d’artistes de la région à une réunion dans un camp en bois rond. Objet : constitution d’un regroupement d’artistes. Quel après-midi! Ceux qui y étaient s’en souviennent. On le fait-tu, on le fait-tu pas… vous savez qu’avec les référendums, on n’est pas trop trop sûrs de nos affaires… Finalement, le Conseil des artistes en arts visuels de l’Abitibi- Témiscamingue a pris forme. La forme de quelques volontaires missionnaires. (On en a travaillé une shotte.) C’était en 1989. En 1992, changement de cap : l’art actuel devient le centre de notre univers. Pas facile, « en région » ».
Cet artiste-rêveur-humaniste-barbu était en fait François Ruph. Vous trouverez dans ce programme quelques-uns de ses clichés comme clin d’œil au travail réalisé en amont, marquant du même coup la jeune histoire de notre ville.
Afin de souligner ce 25e anniversaire, une programmation spéciale à laquelle nous vous convions a été conçue comprenant expositions, résidences, laboratoires étudiants, table ronde et cabaret.
25 ans, c’est trippant.
Matthieu Dumont
Coordonnateur général de l’Écart
Résidences du 25e
Dans un contexte d’exploration et d’essais, des membres artistes de l’Écart de toutes générations effectuent de courtes résidences en duo. La particularité de ces périodes de création réside dans la succession des résidences qui se déroulent dans le même espace. C’est dans cette installation que d’autres activités comme une table ronde, des laboratoires étudiants et un cabaret se tiennent par la suite.
Du 8 au 14 janvier
Véronique Doucet (Rouyn-Noranda)
Jacques Baril (Gallichan)
Du 15 au 21 janvier
Zoé Julien-Tessier (Rouyn-Noranda)
Pier-Antoine Lacombe (Montréal)
Du 22 au 28 janvier
Sylvie Crépeault (Rouyn-Noranda)
Édith Laperrière (Laverlochère)
Du 29 janvier au 4 février
Christine Brezina (Rouyn-Noranda)
Émilie B. Côté (Lorrainville)
Du 5 au 11 février
Gabrielle Brais Harvey (Montréal)
Marc-Olivier Hamelin (Montréal)
Laboratoires étudiants
Étudiants en arts numériques de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
Sous la supervision de l’artiste enseignant Jean-Ambroise Vesac (Rouyn-Noranda), en collaboration avec l’Espace Lab de l’UQAT, les étudiants installent un laboratoire numérique dans la salle principale de l’Écart. Ils produisent alors de nouvelles œuvres numériques pendant 4 jours à partir d’images captées à même le résultat des résidences du 25e. Les œuvres produites font l’objet d’une diffusion sur le Web par des projections dans les locaux de l’Écart ou l’écoute d’extraits sonores.
Étudiants en arts visuels du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue
Sous la supervision de l’artiste enseignante Gaétane Godbout (Rouyn-Noranda), membre fondatrice de l’Écart, les étudiants en arts visuels du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue s’intègrent au 25e de l’Écart. Plus d’une vingtaine d’entre eux réalisent une œuvre ayant comme déclencheur les archives du centre d’artistes. Ils découvrent au préalable un évènement ou une exposition qui les interpelle et doivent relever le défi de créer une œuvre à partir de ces recherches.
Table ronde
Dirigée par Jean-Jacques Lachapelle
L’Écart fête ses 25 ans : où serez-vous dans 10 ans? Projections délirantes
En 1991, soit l’an moins 1 de l’Écart, lors de la rencontre du Conseil des artistes en arts visuels de l’Abitibi-Témiscamingue (CAAVAT-1989), Paul Lussier écrivait La Rupture du moule. Il se réjouissait de la fondation d’un organisme de soutien à la création en arts visuels dans une région du Québec et allait contribuer à briser le moule centraliste, le centre étant Montréal.
Plusieurs acteurs, déjà là ou arrivés par la suite, ont contribué à créer un écosystème soutenant la création en arts visuels : cégep, université, centres d’exposition, symposiums, galeries d’art. Mais avons-nous réussi à briser le moule?
Dans les aujourd’hui de l’Internet, je propose une table ronde à l’heure de l’apéro sur des projections délirantes : où serez-vous dans 10 ans? Artiste de la relève, directrice/directeur d’institution d’enseignement ou d’institution muséale, enseignante/enseignant, artiste chevronnée/e s’y frottent. Et s’y piquent?
Jean-Jacques Lachapelle
Muséologue
Cabaret DADA poétique : Tu parles! DA DA DA!
L’Écart a 25 ans et le mouvement DADA a 102 ans! Deux bonnes raisons de fêter! Animé par le duo Donald et Martin, artistes, performeurs et poètes proposent des actions dignes du Cabaret Voltaire. Et comme dirait Philippe Katerine :
« Tu parles, DA DA DA ».
Avec Andréane Boulanger (Rouyn-Noranda), Chantale Girard (Rouyn-Noranda), DJ Olivier Gauthier (Rouyn-Noranda), Geneviève Crépeau (Rouyn-Noranda), Julie Mercier (Rouyn-Noranda), Philippe Marquis (Rouyn-Noranda) et plus.