Les peintures de Thierry Arcand-Bossé se positionnent en proposant un cadre narratif qui n’est pas sans rappeler celui de la peinture classique. L’artiste peut s’inspirer tant du cinéma et de la bande dessinée que des structures fiévreuses de tableaux en lien avec l’histoire de l’art. Mises en scène, décors et personnages forment des compositions dramatiques où le drame flirte avec le ludique. L’excès frise ici la bouffonnerie. Les gammes de couleurs éclatées et diversifiées de ses peintures s’inspirent du chromatisme criard des Comic Books étatsuniens des années 50. Le choix de ses sujets trouve écho dans une actualité qui n’offre aucun répit, où les crises n’ont pas la politesse de faire la file et où les enjeux sont, et on le martèle, planétaires.

Les peintures de Paul Brunet se distinguent essentiellement par leur éclectisme. Dans ses tableaux, l’artiste établit une esthétique singulière en se réappropriant une multitude d’images et de procédés picturaux divers. Traitées dans une approche de coloriste, ses peintures sont principalement peuplées de personnages, d’icônes sacrées et d’ambiances issues de la culture populaire. Elles mettent en scène un monde étrange et inquiétant où le tragique, teinté d’un humour louche et grinçant, devient absurde et contradictoire. Lieu d’improbables collages iconographiques, ses tableaux prennent la forme d’allégories questionnant l’espace qu’occupe l’image médiatique dans notre imaginaire.