Saison 2021-22

Ellen Furey
Lay Hold to the Softest Throat

Terminé Résidence 07-19.02.22
 
Crédit photo : Christian Leduc 
Crédit photo : Christian Leduc 
Crédit photo : Christian Leduc 
Crédit photo : Christian Leduc 
Crédit photo : Christian Leduc 
Crédit photo : Christian Leduc 
Crédit photo : Christian Leduc 

Lay Hold to the Softest Throat est une collaboration interdisciplinaire réunissant les chanteuses Alanna Stuart et Romy Lightman, l’artiste en son Christopher Willes et la chorégraphe Ellen Furey. Une quête de sainteté terreuse et Dadaïste transcende la recherche menée par le quatuor, qui se poursuit dans l’espace même de l’exposition L’intimité spectacle de l’artiste visuelle Sarah Thibault. 

Sous toutes les couches d’apprentissage autour du corps et de la voix, derrière le savoir-faire assimilé, y aurait-il une essence, un geste et un son fondamental, primitif qui s’est perdu de vue? Une mémoire cellulaire qui tend vers le divin, par fractionnement des codes, peut-elle sourdre? Par quelle gymnastique peut-on l’atteindre? Sur ceci, le maître Jerzy Grotowski a théorisé et pratiqué. La carte dessinée par l’homme de théâtre sert ici de repère, mais pas exactement comme guide. Sans se conformer à ses principes, le quatuor investigue s’il y a quelque chose dans l’affect de ces drames seulement, l’énergie de dévotion de ces acteurs, l’esthétique très sérieux plus grand que nature qui puisse nous rapprocher d’un lieu riche, d’une autre divinité que l’on cherche?

Poreuses et ritualistes, on échange « l’acteur sacré » (Grotowski) pour une « diva des marais », de qui nous invoquons une sagesse plus détrempée. Avec une irrévérence ludique, le groupe examine avec intuition et désir personnel des idées de discipline physique/spirituelle/artistique. Une histoire d’amour expérimentale et dévotionnelle qui célèbre l’intériorité de la dimension humaine, à la fois boueuse et céleste. 

L’installation intitulée L’intimité spectacle de Sarah Thibault renvoie cet écho spirituel où puise le collectif. Comment articuler une dramaturgie, comment raconter à l’intérieur d’une scénographie étrangère? Des questions, des questions… toujours des questions lancées à l’intérieur de soi sans espérance de réponse. 

– Texte d’Alexandre Castonguay

Ellen Furey est une chorégraphe basée à Montréal qui œuvre dans le domaine de la danse expérimentale et de la danse contemporaine. Depuis 2012, elle a principalement participé à des processus discursifs et collaboratifs mettant l’accent sur le désordre des subjectivités. Son travail sollicite les potentiels de la virtuosité en danse et du sens du spectacle comme matériaux pour créer du vivant, des rébellions obliques et des débats—le tout entremêlé d’une forte dose d’ambigüité. Elle a travaillé avec, pour et aux côtés d’artistes indépendants comme Dana Michel, Malik Nashad Sharpe, Andrew Tay, Christopher Willes, et Simon Portigal, et a dansé dans des pièces de Daniel Léveillé, Frédérick Gravel, Marten Spangberg (Sweden), Tina Tarpgaard (Danemark), Sasha Kleinplatz et Clara Furey. Elle a remporté en 2014 la bourse DanceWeb (ImpulsTanz Vienna), a été membre en 2015 du Mobile Academy / Berlin’s Copycat Academy, et est présentement étudiante indépendante à temps partiel à l’Université Concordia. Son travail a été présenté en France, au Canada et au Royaume-Uni.