Anne-Marie Ouellet
Se dérober aux regards
Par un questionnement s’articulant autour de l’individualité en communauté et la frontière entre l’espace public et privé, le travail d’Anne-Marie Ouellet investit la notion de protection. Elle met en cause la réelle nécessité de se protéger et les limites de cette protection. Elle travaille principalement autour de l’abri, celui-ci présenté de façon dérisoire. Tels des objets manufacturés, ces semblants de protection font référence à la légende de l’autruche se cachant la tête pour éviter le danger. Ces objets sont mis en situation par des interventions dans des lieux publics et privés.
Cette exposition présente des prototypes de protection servant à recouvrir tant la tête que le corps en entier, ainsi que les éléments nécessaires pour le montage d’une installation ambivalente qui oscille entre l’abri temporaire et le piège. Tel qu’en salle de montre, ces prototypes sont accompagnés de leur documentation respective, témoignant des divers modes d’utilisation de ces objets.
Anne-Marie Ouellet détient un baccalauréat en arts visuels de l’UQAM. Une partie de son travail a été montré en février 2006 lors d’une exposition solo au centre d’artistes GRAVE de Victoriaville et à l’été 2005 lors d’une intervention et d’une exposition collective à l’événement « Un refuge dans la ville », de la commissaire Lisanne Nadeau, au Musée régional de Rimouski. En 2004, elle expose au centre d’artistes Caravansérail de Rimouski et participe à l’édition « États d’habiter » du Festival de théâtre de rue de Shawinigan, en présentant l’intervention Abri sur roues. L’artiste vit et travaille à Montréal.