Saison 2022–23

Andréanne Godin
L’endroit où tu existes encore
Commissaire: Marie-Ève Charron
Conception éclairage: Karine Gauthier

Terminé Exposition 02.02-19.03.23 Vernissage 02.02.23 — 5 à 7
Andréanne Godin, L'endroit où tu existes encore, 2021-2022. Crédit photo: Studio Lux 
Crédit photo: Donald Trépanier 
Crédit photo: Donald Trépanier 
Crédit photo: Donald Trépanier 

Dans cette exposition, intitulée L’endroit où tu existes encore, Andréanne Godin transforme l’espace de l’Écart en forêt énigmatique qui se découvre par déambulation, sous les effets changeants de lumières colorées. Depuis le genre du paysage qu’elle revisite, la proposition s’éprend aussi de la riche tradition artistique et scientifique qui a fait des couleurs et de leur perception le terreau d’une investigation sans fin. Avec cette installation d’envergure, l’artiste repousse encore davantage les limites du dessin en dehors du support papier pour enclencher une singulière expérience de la nature, pivot d’une subjectivité à la fois désorientée et clairvoyante. 

Comme la réalité précaire qu’elle constitue, la forêt, fragmentée en silhouettes, se matérialise et s’évanouit dans une ambiance nocturne qui confond les souvenirs d’enfance, les remous du cœur et la conscience avivée de notre ancrage sensible au monde.

Texte de la commissaire

 

Enfant, Andréanne Godin (1984) avait l’habitude de parcourir les sentiers de la forêt boréale au bout de sa rue. Originaire de Val-d’Or (QC), elle vit et travaille maintenant à Montréal. En 2013, elle obtenait une maîtrise en arts visuels de l’Université Concordia et était nommée, par la commissaire Nicole Gingras, récipiendaire du prix Charles Pachter pour les artistes émergents de la Fondation Hnatyshyn. Godin a récemment pris part à plusieurs programmes de résidences d’artistes au Canada et à l’étranger. L’artiste est représentée par la Galerie Nicolas Robert. 

Marie-Ève Charron est critique d’art et commissaire indépendante. En duo avec sa jumelle Isabelle, elle a été en 2018 commissaire de la 6e édition de Orange, l’événement d’art actuel de Saint-Hyacinthe. Elle a fait paraître en 2019, avec Thérèse St-Gelais, les ouvrages collectifs Archi-féministes! (Optica) et Le désordre des chosesL’art et l’épreuve du politique (Les éditions esse), ainsi qu’une monographie sur le travail de Kim Waldron (Galerie Thomas Henry Ross art contemporain). Elle a été critique d’art pour le quotidien Le Devoir de 2007 à 2022. Elle enseigne l’histoire de l’art au Cégep de Saint-Hyacinthe et au Département d’histoire de l’art de l’UQAM, comme chargée de cours. 

Karine Gauthier a collaboré à la réalisation de plusieurs projets à travers le monde. Elle a assuré la direction technique – et continue pour certains – de George Stamos, Suzanne Miller & Allan Paivio, Jean Sébastien Lourdais, Sylvain Émard Danse, Parbleux et pour la compagnie Montréal Danse. Passionnée par la lumière, elle a conçu les éclairages pour plusieurs pièces, notamment Yellow Towel de Dana Michel ou The Part d’Antonija Livingstone, Fragil de Blanca Arrieta, La Métaphysique de Fredéric Marier, Husk et Liklik Pik de George Stamos, Soak de Caroline Laurin Beaucage et Martin Messier et pour différents artistes. Karine souhaiterait continuer longtemps dans cette voie lumineuse.