Amélie Laurence Fortin
Friction
« On peut pas le saisir, alors parlons-en. »
— Amélie Laurence Fortin
Pendant sa résidence, Amélie Laurence Fortin utilisera l’énergie disponible inexploitée de l’Écart. Elle sondera la galerie pour découvrir son potentiel énergétique et faire la lumière sur tout ce qu’on perd : produire de l’électricité avec le courant d’air d’une trappe de ventilation, faire de la sculpture avec du son, rendre visible l’invisible… « Ce que je veux qu’on voie, c’est que ça marche. » Elle nous embarque pour une aventure au centre de la terre, au-dessus du cosmos, elle voyage à la vitesse de la lumière et franchit le mur du son dans une violente explosion.
Lorsqu’éclate la pandémie, la travailleuse acharnée se retrouve confinée à Varsovie. Un après-midi, en traversant le grenier, elle découvre un rayon de soleil issu d’une trappe dans le toit, formant un angle de 55 degrés. « Y’a tellement d’options avec ce rayon-là. » Cette nouvelle matière à création apparait comme un soulagement. Chaque jour, elle retrouve son rayon lorsqu’il se présente, de midi à quinze heures, et se prend en photo avec lui. Ce partenaire danseur qui lui apprend un nouveau rythme, le moment présent : « Il a toujours été là, le rayon, mais enfin, je le vois. » Une histoire d’épanouissement.
Amélie Laurence Fortin est une artiste multidisciplinaire dont le travail a été présenté à travers l’Amérique du Nord et l’Europe. Dans sa valise, elle traine toujours une perruque, tout à coup qu’elle aurait besoin de se déguiser.