Olivier de Sagazan
Transfiguration
Depuis plus de 20 ans, Olivier de Sagazan développe une pratique hybride qui intègre la peinture, la photographie, la sculpture et la performance pour créer une oeuvre existentialiste. Son travail tente de faire parler le corps, de faire surgir le côté précieux de la vie et s’appuie sur des fondements philosophiques, littéraires et artistiques articulés par Artaud, Beckett et Bacon.
Transfiguration est l’histoire d’un échec. L’incapacité d’un peintre-sculpteur de donner vie à son oeuvre. Dans un geste désespéré, le peintre va sous la peinture d’argile pour devenir une sculpture vivante. Son corps devient une toile et le peintre un danseur.
Dans sa série de performances Transfiguration débutée en 1999, l’artiste se construit par couches d’argile successives un autre visage, pour transformer, défigurer et démonter sa propre figure. À la fois inquiétante, troublante et profondément émouvante, cette performance plastique renverse de façon spectaculaire l’existence d’un personnage, un employé de bureau sans histoire, et révèle un homme bestial qui cherche éperdument à comprendre sa vraie nature.
Présenté en collaboration avec le Festival Phénomena à Montréal.
Le travail d’Olivier de Sagazan a été présenté dans plusieurs galeries, musées et festivals en Europe, au Brésil, au Canada, en Écosse, en Inde, en Chine, en Corée du Sud et à Hong-Kong. Son travail est en vedette dans le film non verbal Samsara, la suite de Baraka, réalisé par Ron Fricke et dans Discarnate, réalisé par Mario Sorrenti. Après avoir fait sensation sur la scène du Silencio (le club privé de David Lynch), Transfiguration a été vu plus de 2 millions de fois sur Youtube et un hommage lui a été rendu dans le vidéoclip de Mylène Farmer À l’ombre (2012). Originaire du Congo, Olivier de Sagazan vit et travaille à Saint-Nazaire.