Dominique Pétrin
« C’est tout simplement notre métier »
Inauguration de l’oeuvre lumineuse intégrée à l’architecture
Lorsque la Ville de Rouyn-Noranda s’autoproclame Capitale culturelle en 2012, l’Écart reçoit une aide financière pour la création d’une plateforme lumineuse intégrée à son bâtiment. Projet étrenné par l’artiste Dan Brault avec Rhétorique rhapsodique (2012), c’est avec plaisir que nous accueillons jusqu’en 2020 la série « C’est tout simplement notre métier » de l’artiste multidisciplinaire Dominique Pétrin. Cette oeuvre véhicule la fougue, la candeur que procure la joie de faire de l’art et réclame la place de l’art dans notre société. L’art est un agent de grand changement à venir, il doit être engagé et sa réalisation doit se faire dans l’amour et l’ouverture à l’autre.
D’abord fascinée par les enseignes vintage de Rouyn-Noranda, Pétrin met l’art de l’avant sur l’avenue Murdoch en utilisant le concept de panneaux-réclames de façon frondeuse et humoristique. Elle propose trois slogans ornementés de motifs référant à la courtepointe, à l’esthétique de jeux vidéos 8 bits et intègre des éléments domestiques comme du bacon, un oeuf, une poutine et un ballon de soccer. Inspirée des stratégies publicitaires, son oeuvre tente délibérément de capter le regard du grand public, d’alimenter sa curiosité et l’invite chaleureusement à visiter le centre d’artistes et sa galerie.
Projet réalisé en collaboration avec la Ville de Rouyn-Noranda.
Dominique Pétrin maitrise l’art des illusions d’optique et crée des installations qui défient la perception. Son médium de prédilection est le papier sérigraphié qu’elle monte à la façon d’une mosaïque pour créer des environnements immersifs. Elle emballe de couleurs les édifices, orne, entre autres, le piano de Pierre Lapointe, et utilise des références à la culture populaire et des motifs de l’histoire de l’ornementation. Reconnue pour ses performances pétrochimiques au sein des Georges Leningrad, son travail a été diffusé en centres d’artistes et festivals au Canada, en France, aux États-Unis, en Belgique et au Royaume-Uni, entre autres à l’American Realness Festival de New York (2016), au Fierce Festival à Birmingham (2015), au Frieze Art Fair à Londres et au Musée d’art contemporain de Montréal (2011). Elle a été nommée en 2014 pour le prix Sobey. Représentée par la galerie Antoine Ertaskiran, Dominique Pétrin vit et travaille à Montréal.