Sylvie Cotton
1, 2, 3, je ne sais pas
Artiste phare de l’art relationnel au Québec, l’oeuvre de Sylvie Cotton est empreinte d’ouverture et de rencontre. Lié aux pratiques de la performance, de l’art action, du dessin et de l’écriture, son travail est ponctué de tête-à-tête, d’infiltration et d’union dans le monde de l’autre. C’est dans l’intimité d’une salle d’exposition qu’elle nous présente une libre performance intitulée 1, 2, 3, je ne sais pas.
« Un bel instant indéterminé. Je le prendrai par la main ou par le revers de sa veste invisible et je lui ferai faire une pirouette dans l’espace. On sera bien ensemble. Je porterai peut-être un costume et l’air embaumera la sueur de l’indétermination. On entendra des sons ou peut-être même une musique. Et puis, il faudra justement que je fasse quelque chose. J’aimerais faire quelque chose à quelqu’un. Ou lui demander de me faire quelque chose. Bref, je ne sais pas ce qu’on fera. Des assemblages? Des chorégraphies? Peut-être rien d’ailleurs. C’est très intéressant de tenter de ne rien faire. C’est très difficile aussi. Bref, je ne sais pas encore. Et c’est parfait comme ça. »
Sylvie Cotton vit et travaille à Montréal. Elle poursuit actuellement un doctorat en études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal. Son travail a été présenté au Canada et à l’étranger, entre autres au Momenta Art à New York (2013), à la Triennale québécoise du Musée d’art contemporain de Montréal (2011) et à la Galerie Kouzome à Tokyo (2011). Commissaire de l’événement Yeux rouges (Pass’art, 2000), elle a marqué les annales de la performance au Québec en invitant, pour une durée de 24 h, plus d’une trentaine d’artistes à performer à la presqu’île de Rouyn-Noranda. Sylvie Cotton est également auteure et formatrice en ateliers d’art performance.