Marie Brassard
La Noirceur
La Biennale d’art performatif est heureuse de présenter en soirée d’ouverture Marie Brassard, une artiste de la parole vive et singulière qui, depuis plus de 25 ans, abolit les modes d’emploi de la création théâtrale.
« La noirceur s’étend sur la ville. Derrière chaque fenêtre, les lampes éclairent une histoire que je ne connaitrai jamais. Alors que la nuit tombe, je les regarde qui s’allument une à une et j’écris. Souvent, le rythme vient avant les mots et les images avant le sens ou alors j’imagine un geste et quelqu’un apparait… J’habite au neuvième étage d’un édifice de la rue Ontario et maintenant, le soir, c’est très silencieux. Avant, j’entendais des bruits dans le couloir, de la musique, des cris. C’était la rumeur des gens qui vivent la nuit, mes amis, et j’étais heureuse de vivre avec eux. Maintenant, ici, la nuit, c’est très silencieux. »
– La Noirceur
Créée en 2003 et inspirée de l’éviction d’artistes d’un building industriel du centre-ville de Montréal, La Noirceur est un hommage à la persistance des artistes et à leur entêtement à se relever. Revisité onze années après sa création, ce solo se révèle encore aussi pertinent.
Marie Brassard vit et travaille à Montréal. Comédienne, auteure, metteure en scène, elle a travaillé pendant une quinzaine d’années, sous la direction de Robert Lepage, à la création de plusieurs pièces de théâtre et de films, dont La Trilogie des dragons et Le Polygraphe. En 2001, elle fonde la compagnie Infrarouge et crée son premier spectacle solo, Jimmy, créature de rêve. Plus récemment, elle présentait à l’Usine C Moi qui me parle à moi-même dans le futur (2011) et Trieste (2013), son dernier solo présenté au Festival TransAmériques à Montréal qui allie théâtre, performance et musique. Ses créations uniques ont été présentées dans plusieurs villes d’Amérique, d’Europe et d’Australie.