Bobo Boutin
Bobo Boutin est un artiste punk, révolutionnaire, nerd et surtout profondément attachant. Son verbe évocateur n’a d’égal qu’un poète d’Istanbul saisi par l’éclair de la création. C’est pourquoi cette année il anime les soirées de performance en plus de nous offrir un concert lors de la soirée de clôture.
Ex-batteur du mythique groupe expérimental de renommée mondiale Les Georges Leningrad, il grafigne maintenant les machines à sons et chante tel un crooner inquiétant. Il s’installe lors de ses concerts comme quelqu’un qui n’a pas nécessairement été invité, il offre des caresses créatives à son synthétiseur et laisse des étoiles dans les oreilles, comme un Klaus Schulze masqué qui délaisse la cosmogonie pour la beauté des recoins du sous-sol. Pour le concert de clôture, la main saine, mystérieuse, sadique, protectrice et baladeuse, Bobo Boutin se démanchera le système sur des rythmes d’épouvantails préenregistrés. Un défi lancé à l’ouïe, un ouragan de trompettes? Un concert intime, riche en émotions, possiblement précédé d’une conférence de l’ectoplasme polisson Gilles Robert.
En 1975 survient la naissance de Bobo Boutin et le retournement du sablier. Dessinateur, concierge, batteur, patriote, écrivaillon et compositeur de musique folklorique, sa vie tient dans un mouchoir de poche. Il s’enfarge néanmoins fréquemment dans une trâlée de « seconds moi-même ». Notons sa participation à l’exposition Bruissements et pétarades à l’Écart en 2012 où il avait offert une prestation magique aux prouesses insolites.