Le sous-sol du Cab est le seul endroit de Rouyn-Noranda qui existe encore physiquement étant connu pour avoir été le lieu de rassemblement de la communauté allemande. Hormis son adresse, peu de choses sont documentées sur le German Club. Les hostilités entre les grandes puissances alliées et les empires germanophones à l’époque de 1914 à 1945 ont eu un effet trop néfaste sur ces communautés en Amérique du Nord.  

Bien que les immigrant·e·s allemand·e·s aient toujours été présent·e·s à Rouyn-Noranda depuis les années 1920, la plupart d’entre elleux ne sont arrivé·e·s qu’après la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1950, le club aurait ainsi été le lieu de rencontre d’environ 800 travailleurs allemands qui étaient principalement mineurs de fond. Selon la tradition orale, ils organisaient des soirées dansantes, des bazars, des bals masqués, des cours de langue et des parties de skat. 

Après 70 ans d’absence et pour la durée de la Biennale, le German Club revient dans le dernier de ses anciens locaux avec des performances sonores électroniques. Ce lieu vivant sous forme de salle de séjour se penche de manière expérimentale sur les maints espaces vides qui ont marqué cette communauté dès le début. Il ne s’agit pas seulement de questionner ce qu’était jadis un soi-disant club allemand et ce qu’il pourrait représenter dans le contexte actuel, mais aussi de savoir quelle influence durable de tels rassemblements ethnoculturels ont également sur les fragments de la population qui n’en font pas directement partie.

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