Saison 2023-24

Frances Adair Mckenzie
Saison des migraines

Terminé Résidence 2-31.08.23 Exposition 31.08-15.10.23 Vernissage 31.08.23 — 5 à 7
Frances Adair Mckenzie- Saison des migraines  
Crédit photo : Audrée Giroux 
Crédit photo : Audrée Giroux 
Crédit photo: Donald Trépanier 
Crédit photo: Donald Trépanier 

Le travail de Frances Adair Mckenzie est sans limite disciplinaire ou géographique. L’artiste basée à Tiohtià:ke (Montréal) verse dans l’animation, la sculpture, l’installation vidéo, et voyage avec ses créations à travers le monde. À travers une démarche liée aux thèmes du désir, de la matérialité et du biopouvoir, Frances construit des œuvres dans lesquelles le public s’intègre totalement, et où se brouillent les notions d’espace public et privé. Frances exploite les lieux qu’elle investit dans toute leur grandeur, et pense leur architecture de façon à stimuler le mouvement et les réflexions de celleux qui s’y déplacent, en donnant des indices, mais pas toujours de réponse et surtout, en assurant le triomphe de la beauté.  

Pour Saison des migraines, Frances compte développer une installation directement ancrée dans la réalité territoriale et sociopolitique de Rouyn-Noranda, en proposant une réflexion matérielle et métaphorique sur les liens entre les technologies numériques et l’extraction. Toujours désireuse d’approfondir son propos en s’appuyant sur une ou plusieurs œuvres d’art historiques adaptées au contexte, Frances s’inspirera du film structuraliste Solidarity, de Joyce Weiland, en faisant écho au caractère cyclique et subjectif des événements qui s’inscrivent dans notre mémoire collective. En référant également aux cages Faraday et aux grilles de perspective d’Albrecht Durer, Frances remet en question le paradigme capitaliste et patriarcal à travers lequel nous percevons le monde. Par la construction d’une installation en écrans grillagés de bronze sur laquelle elle prévoit intégrer une image spécifiquement liée au site, l’artiste espère mettre en contraste les notions d’enfermement et de blocage avec celles de connexion et de transparence, pour rappeler que notre compréhension des environnements qui nous entourent est surtout une question de perspective. 

Texte de Gabrielle Izaguirré Falardeau

Mots de l’artiste